Une réforme inhumaine avec des conséquences inacceptables : réaction du FCPASQ à l’adoption du projet de loi 71

(Montréal, le 21 novembre 2024) Le FCPASQ tient à réagir à l’adoption du projet de loi 71 ce midi. « C’est un moment de déception et de colère pour beaucoup de personnes assistées sociales et de nos alliés. Comment expliquer que la CAQ et les partis de l’opposition ont voté à l’unanimité pour ce projet de loi, qui prévoit couper des allocations à des dizaines de milliers des Québécoises et de Québécois parmi les plus vulnérables de notre société? Comment expliquer aux familles monoparentales de jeunes enfants et aux personnes de 58 à 64 ans qu’on les condamne à tenter de survivre avec encore moins? » demande Catherine Tragnée, organisatrice communautaire au FCPASQ.

Pour le FCPASQ, le plus important problème avec l’aide sociale, c’est le faible montant des prestations. Rappelons qu’avec le projet de loi 71, une réforme « à coût nul », le gouvernement réduit des allocations afin de financer d’autres initiatives, donc un élargissement d’Objectif emploi. Si on promet de mieux reconnaître les contraintes sévères de santé de certaines personnes, la très grande majorité des personnes assistées sociales ne verront aucun changement dans les aides auxquelles elles auront droit.

« On dit qu’on va mieux accompagner ces personnes, mais en même temps elles n’ont plus d’agent.e attitré.e à leur dossier. Et comment veux-tu qu’on accompagne mieux une personne qui ne mange pas à sa faim, qui ne peut pas se payer des transports ou qui se cherche une chambre qu’elle peut se payer avec son maigre chèque? On tourne le dos à ces personnes, encore une fois » dénonce Catherine Tragnée.

Au niveau des coupures prévues au projet de loi 71, rappelons que les familles monoparentales d’enfants d’âge préscolaire (environ 8000 personnes actuellement) et les personnes entre 58 et 64 ans (environ 30 000 personnes actuellement) au programme d’aide sociale qui touchent actuellement une allocation de 161$ par mois y auront droit tant qu’elles demeureront à l’assistance sociale. Mais toutes les nouvelles personnes qui arriveront au nouveau programme d’Aide de dernier recours en seront privées.

« On ne demande pas le ciel, juste de pouvoir couvrir nos besoins essentiels! » rappelle Catherine Tragnée.
Le FCPASQ a essayé par plusieurs moyens de faire comprendre comment l’aide sociale pourrait avoir un grand rôle à jouer contre la crise sociale actuelle. « On continuera à lutter pour les droits fondamentaux des personnes assistées sociales, » affirme Catherine Tragnée.

Contact pour les médias :
Catherine Tragnée, organisatrice communautaire au FCPASQ : XXX-XXX-XXXX

Retour haut de page