(Montréal, 13 novembre 2024, 13h) Le Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) tient présentement un rassemblement et une occupation des bureaux du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale pour dénoncer la réforme de l’aide sociale. Un vidéo de l’occupation est diffusé en direct sur les réseaux sociaux du FCPASQ. Plusieurs groupes communautaires de différentes régions de la province sont présents pour dénoncer notamment les coupures d’allocations pour les familles monoparentales ayant des jeunes enfants et pour les personnes de 58 ans à 64 ans.
Cette action s’inscrit dans la campagne du FCPASQ qui se poursuit depuis le dépôt du projet de loi 71 avec des actions nationales et régionales dans les dernières semaines dans les régions du Bas du Fleuve, de la Capitale-Nationale, de Chaudière-Appalaches, de l’Estrie et de Montréal.
Avec le projet de loi 71, la ministre Chantal Rouleau a annoncé le 12 septembre dernier une réforme « à coût nul » de l’aide sociale, financé par la réduction des allocations mentionnées ci-haut. Peu de personnes auront accès à des allocations supplémentaires et la grande majorité des personnes assistées sociales seront toujours contraintes à survivre sur les mêmes faibles montants de prestations. « On peut affirmer dès le départ que la réforme manque sa cible. Ne pas augmenter les prestations, quand plusieurs personnes assistées sociales ont un revenu de 807 $ par mois, c’est ne pas comprendre la réalité des personnes et, franchement, c’est aussi manquer de cœur et de jugement. N’importe qui comprend rapidement qu’avec le prix des logements au Québec, c’est impossible d’y arriver. On ne demande pas le ciel, juste de couvrir nos besoins essentiels », explique Catherine Tragnée, organisatrice communautaire au FCPASQ.
Alors que, pour le FCPASQ, le faible niveau des prestations, qui sont loin de répondre aux besoins essentiels, demeure le plus grand problème avec le système d’aide sociale, d’autres injustices sont également entretenues par le système actuel. « Plusieurs éléments de la loi auraient pu être modifiés afin d’améliorer grandement la vie des personnes prestataires, nous n’avons qu’à penser aux règles sur la vie maritale, sur les dettes à l’aide sociale ou sur les gains de travail permis qui sont carrément vétustes. Les solutions ne manquent pas, on voit un manque de volonté flagrant de la part du gouvernement », s’indigne Catherine Tragnée. Le manque de transparence du gouvernement est également dénoncé, alors que projet de loi 71 élargirait les pouvoirs du ministre pour gérer plusieurs éléments importants, dont l’accès à des allocations, par règlement et sans débat public.
Pour information : Catherine Tragnée, organisatrice communautaire au FCPASQ : XXX-XXX-XXXX