En cette journée d’actions régionales de la campagne Engagez-vous pour le communautaire, le Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) tient à rappeler la nécessité pour les groupes de défense collective des droits de pouvoir bénéficier des ressources requises pour accomplir leur mission et réclame également la fin des compressions dans les services publics et les programmes sociaux.
La population fait les frais des mesures d’austérité, des coupures dans les services publics et de la démolition de programmes sociaux. Les gens s’appauvrissent, les droits sociaux sont bafoués, le sous-financement empêche les groupes de réaliser pleinement leur mission et de faire face aux demandes toujours plus grandes de la population. À moins d’un an des prochaines élections, le FCPASQ partage la colère des organismes communautaires!
Le FCPASQ est un organisme de promotion et de défense des droits regroupant une trentaine d’organisations locales réparties sur l’ensemble du territoire québécois. Tant dans son fonctionnement démocratique que dans ses luttes, le FCPASQ affirme que les personnes assistées sociales sont des citoyenNes à part entière ayant des compétences pour transformer les aspects de la société qui sont à la source des inégalités sociales. Cette reconnaissance de l’expertise des personnes vivant la pauvreté vise aussi à contrer des préjugés forts répandus et qui les enfoncent dans la misère. Pour contrer ces préjugés, nous comptons sur l’éducation citoyenne et le travail acharné de nos membres pour dévoiler la réalité sur toutes les tribunes.
Malheureusement, le manque chronique de financement empêche le FCPASQ et ses groupes membres de réaliser pleinement leur mission. Plusieurs groupes n’ont qu’unE seulE permanentE. Dans ce contexte, il est très difficile de pouvoir répondre à l’ensemble des nombreuses demandes de support aux personnes assistées sociales qui en ont besoin, en plus de coordonner la vie associative de l’organisme, d’organiser des actions collectives, de faire de l’éducation populaire et d’assurer une saine gestion des finances, pour ne nommer que ces mandats Et c’est sans compter la difficulté d’offrir un milieu d’implication lorsque les locaux permettent à peine d’accueillir une dizaine de personnes dans les meilleurs cas !
Ainsi, rehausser de façon significative le financement des groupes en défense collective des droits est le meilleur moyen d’assurer la relève, la rétention de personnel, ainsi que l’engagement citoyen dans nos groupes.
Les préjugés des acteursTRICES et des éluEs locauxALES et régionauxLES à l’endroit de ces groupes démontrent la méconnaissance du rôle important que ceux-ci jouent dans la société québécoise. Le gouvernement doit reconnaître leur contribution spécifique aux débats sociaux. En soulevant des enjeux de droits humains, ils contribuent à la démocratisation des communautés qui deviennent engagées dans la défense des droits économiques et sociaux.
Nous exigeons que l’État assume ses responsabilités quant aux orientations politiques et sociales en réinvestissant des fonds dans les services publics et la mission des groupes.