Depuis 1973, le FCPASQ regroupe des organisations de défense des droits des personnes assistées sociales de partout au Québec. Nous avons menés plusieurs luttes au fil des années et nous avons eu certaines victoires.
La lutte contre la taxe d’eau (1974-1986)
La lutte contre la taxe d’eau, en plus d’avoir insufflé la création d’un mouvement régional et provincial de personnes assistées sociales, est considérée comme inspirante en ce qu’elle a été rapidement prise en charge par les premier.e.s concerné.e.s (surtout par des femmes) et a mené à la victoire des militant.e.s contre les autorités publiques québécoises.
La lutte contre les boubous-macoutes (années 1980)
Rapidement après l’adoption de la loi ayant institué le droit à l’aide sociale, une lutte contre les fraudeurs a été mise en place. Dans les années 1980, leur pouvoir s’est renforcé. Surnommés « les boubou-macoutes », ces agents visiteurs ou inspecteurs ciblaient particulièrement les femmes, suspectes de ne pas déclarer des situations de « vie maritale ». À travers un travail politique, médiatique, mais surtout juridique et stratégique (alliances), le Front commun des personnes assistées sociales a su lutter jusqu’à l’arrêt des visites intrusives.
La lutte pour la parité des jeunes (années 1980)
Dès la première loi d’aide sociale en 1969, le cas des 18-30 ans a été l’objet de vifs débats et le législateur a toujours privilégié un traitement particulier pour les jeunes. Si l’on a fait le choix de leur ouvrir le droit à la prestation, c’était à des conditions plus défavorables et notamment en leur donnant accès à un montant d’aide sociale nettement inférieur (environ le tier). Après la lutte de la taxe d’eau, l’ADDS et le FCPASQ avaient priorisé cette lutte contre la discrimination des jeunes dans le système d’aide sociale, mais c’est le (Regroupement autonome des jeunes) RAJ et des groupes similaires de jeunes qui radicaliseront le plus les actions (occupations, grève de la faim, etc…) et exposeront l’injustice des jeunes dans l’espace social.
Les mobilisations pour une loi sur l’élimination de la pauvreté
La lutte pour une loi sur l’élimination de la pauvreté a été historique au plan militant, politique et social. Elle représente une réussite en ce qu’elle a rendu visible les enjeux de la pauvreté dans l’espace public. Après les gains significatifs de la Marche du Pain et des roses (1995), les coupures annoncées du Parti québécois ont amené les organisations communautaires et progressistes à passer à « l’offensive » en proposant une loi. Par un important travail d’alliances, de mobilisations, d’implication des premier.e.s concerné.e.s et en saisissant des fenêtres d’opportunités politiques, les groupes populaires ont su faire adopter une loi cadre en plus de réaliser un travail symbolique ayant un impact culturel majeur.
Le FCPASQ remercie chaleureusement l’Observatoire des profilages, le Collectif pour un Québec sans pauvreté (CQSP) et le Groupe de recherche et de formation sur la pauvreté au Québec (GRFPQ) pour leur travail menant à ces capsules vidéo et pour leur projet plus large de mémoire collective de la lutte à la pauvreté.
Une historique écrite plus générale du Front commun des personnes assistées sociales du Québec, couvrant la période de 1973 à 2010 se trouve ici.