Communiqué de presse
(Montréal, le 7 mai 2024) Pendant la 51e Semaine de la dignité des personnes assistées sociales du Québec, qui s’est tienu du 6 au 12 mai 2024, plus de trois cent personnes ont manifesté à Montréal le mardi 7 mai sous la thématique Pour un abat des règles punitives de l’aide sociale. La manifestation a débuté avec un théâtre de rue, dont une partie de quilles endiablée entre Chantal Rouleau et Éric Girard. L’objectif était de dénoncer le fait que le gouvernement de François Legault risque de briser ses promesses et continuer de punir les personnes les plus vulnérables de notre société.
La ministre Chantal Rouleau s’est engagée plusieurs fois depuis son entrée en poste à alléger certaines restrictions dans le système d’assistance sociale, qu’elle reconnaît comme étant « punitives », promettant de bientôt déposer une « réforme majeure » de la Loi sur l’aide aux personnes et aux familles. Mais au contraire, le dernier budget déposé par la CAQ laisse craindre qu’aucune mesure structurante ne soit mise en place pour régler les problèmes majeurs de l’aide sociale. En effet, les sommes annoncées en vue du 4e plan de lutte à la pauvreté du gouvernement sont presque quatre fois moindres que celles du précédent.
Le Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) et ses alliés veulent une réforme de l’aide sociale qui élargirait l’accès au Programme de revenu de base à toutes les personnes assistées sociales, voire du moins qui l’utilise comme modèle pour transformer les autres programmes. En effet, ce programme a amené des améliorations importantes à certains des aspects les plus punitifs de la loi, notamment au niveau des revenus de travail et de la notion de vie maritale. En plus, ce nouveau programme offre des montants plus adéquats pour couvrir les besoins de base des prestataires.
« La plupart des Québécois sont à risque d’avoir besoin de l’aide sociale ou de la solidarité sociale, à un moment de leur vie. Nous pouvons tous par exemple développer un problème de santé de longue durée avant d’avoir 65 ans. En 2024, nous avons les moyens d’avoir un système d’assistance sociale qui nous permet de couvrir l’ensemble de nos besoins de base » rappelle Sarah Pelletier, présidente du FCPASQ.
« On donne des miettes aux personnes assistées sociales. Ces maigres prestations ne permettent pas aux personnes assistées sociales de couvrir leurs besoins de base et de vivre dans la dignité. Il faut que la ministre Rouleau concrétise sa promesse de réformer les aspects punitifs de la loi. » réclame Catherine Tragnée, organisatrice communautaire au FCPASQ.
La manifestation était organisée par le FCPASQ, et des participants et participantes arriveront à Montréal d’aussi loin que le Saguenay et l’Abitibi-Témiscamingue, entre autres. En plus des membres du FCPASQ, plusieurs autres organismes se mobilisent, notamment des membres du Collectif pour un Québec sans pauvreté et du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec.